#MaisonDeLaGreveIllimitée #LettreN°2 #DesProjets
(voir la première lettre sur le sujet
> https://maisondelagreve.org/spip.php?article94 )
Si l’on en croit les témoignages concordants, passer pour la première fois la porte de la Maison de la Grève en appelle souvent à un certain goût de l’inconnu. Depuis la rue, rien d’indiqué. En y regardant de plus prêt, une affiche de soutien à une lutte en cours ou l’annonce d’une discussion confirme que c’est bien ici. On passe la tête : personne. Certains s’arrêtent là, et attendent que leurs amis plus initiés viennent les chercher à la porte. Les autres, plus déterminés, peuvent s’imprégner de la drôle d’ambiance esthétique de cette première pièce, quelque part entre la cabane zadiste (pour l’enduit en terre), le foyer de jeunes des années 80 (pour le carrelage) et la boutique de primeur des années les moins fastes de l’ex-URSS (pour les cagettes de légumes de récup’ en libre service).
Il y a assurément quelque chose qui nous correspond dans ce premier abord. Une certaine tendance à l’opacité, un manque criant de formalisme que l’on cherche à compenser par la teneur des liens qui se nouent autour de l’endroit, un état d’esprit absolument anti-commercial, une adaptation esthétique au bas de la rue Legraverend qui résiste à la "reconquête" du centre-ville par les bars branchés et les galeries d’art...
Nous laissons volontiers aux franchises Mc Donald la prétention d’être des lieux absolument ouverts où chacun aurait immédiatement sa place. Mais cela ne nous empêche pas d’imaginer quelques évolutions conséquentes de la Maison de la Grève, notamment pour assurer un meilleur accueil.
Sur la rue
Les lieux sont ainsi disposés que le principal de l’activité se déroule actuellement dans le bâtiment derrière la cour, et que les pièces qui donnent sur la rue n’ont jusqu’ici pas vraiment trouvé d’usage qui leur aurait donné des atours plus chaleureux. Ou plutôt, elles cumulent peut-être trop d’usages : sas d’accueil, dépôt de pain et de légume, librairie mobile, table de presse, salle de réunion, couloir, espace d’affichage, point d’eau d’appoint, coin café, pièce des enfants.
C’est aussi que l’aménagement de cette première partie du bâtiment impliquerait potentiellement des travaux importants. Tout peut donc changer avec l’achat : la possibilité de transformer les lieux (faire tomber des cloisons pour faire une seule grande pièce, rénover en profondeur), et la certitude que ça vaut le coup d’y passer du temps et de l’argent parce que c’est pour du long terme. Les agencements possibles sont nombreux pour habiter cette pièce et donner à la maison de la grève une véritable vitrine. En parallèle de notre campagne d’achat, nous planchons donc sur les futurs usages désirables de cette première pièce.
Une plus grande salle
Les projets de nouveaux aménagements ne se limitent pas à la devanture. Les dernières soirées de discussions organisées sur place, dans le cadre du cycle écologie ou pour l’accueil de Barbara Balzerani ont fait éprouver les limites du lieu : une fois entassé jusque sur le plan de travail de la cuisine, on ne peut plus faire rentrer tout le monde. Pour le cycle "politique des femmes" qui s’annonce à la rentrée, on prévoit de rediffuser les discussions dans la première pièce comme on l’avait fait pour le séminaire sur Marx en 2017. Mais on peut aussi imaginer des solutions plus pérennes : pousser les murs, ou plutôt le plafond, en gagnant un étage en mezzanine sur le fond de la grande pièce. C’est du lourd en termes de gros oeuvre et nous ne sommes pas encore très au clair sur les possibilités d’une telle extension au regard de la faisabilité technique, de notre budget et du règlement d’urbanisme. Mais c’est ce genre de perspectives qui finissent de nous convaincre que l’achat est la bonne option.
Pour espérer que dans quelques années la MG puisse accueillir des réunions de plus de 100 personnes dans des conditions acceptables. Ce qui permettrait aussi d’y tenir des AG dans le cadre de différentes luttes, comme on avait pu le faire pour le comité zad de Rennes mais ce qui est vite impossible actuellement vu les capacités réduites.
Insonorisation
Un autre des chantiers conséquents envisagés consiste en l’insonorisation de la grande pièce du fond, pour pouvoir à nouveau y tenir des petits concerts, mais également des pièces de théâtre, sans déranger le voisinage. Jusqu’ici nous avions bricolé des panneaux d’isolations astucieux mais insuffisants. Si les fonds récoltés le permettent, nous pourrons remplacer le plexiglas qui nous séparent des voisins par des matériaux plus efficaces et repenser l’aménagement du bâtiment de fond en comble pour assurer une meilleure isolation phonique.
#DAutresChoses
#SoiréeDeSoutienPourCantiner
Soutien à un ami récemment embastillé pour le cumul de différentes peines (refus ADN et manif pour la zad en 2014 notamment) : Jeudi 13 juin, 19h au Babazula, concert d’El Maout.
> https://maisondelagreve.org/spip.php?article98&id_evenement=48
#Rimbaud #Rappel
Mercredi 26 juin, le jazzman violoniste Yves Teicher interprétera "Une saison en enfer" de Rimbaud à la maison de la grève, précédé par une introduction sur le rapport du poète aux insurrections de son siècle.
> https://maisondelagreve.org/spip.php?article93&id_evenement=47
#Jurisprudence #GAVTip
Bon à savoir : un arrêt de la cour d’appel vient de considérer que les flics n’ont pas à vous demander votre code de portable en garde-à-vue, ou en tout cas qu’on ne peut pas être condamné pour ça.
> http://www.leparisien.fr/faits-divers/garde-a-vue-et-deverrouillage-des-telephones-portables-une-jurisprudence-qui-fera-date-11-06-2019-8090817.php