Retour sur le cycle "Les soulèvements de la Terre" : Samedi 11 mai 2019 - Bernard Aspe, Christophe Bonneuil, Charles Stepanoff, Elina Kurovskaya

Voici enfin les enregistrements de la journée de débats du samedi 11 mai 2019, lors du cycle de discussions sur l’écologie "Les soulèvements de la terre". Pour vous rafraîchir la mémoire, voici le programme de ce cycle qui a duré un mois en mai 2019 à Rennes : https://maisondelagreve.org/IMG/pdf/programme.pdf

La guerre des écologies

Si le capitalisme n’est pas un système économique séparé de la nature, mais une manière d’organiser les relations entre les humains et le reste de la nature, comment décrire cette écologie pour la combattre ?
Il s’agit de montrer que toute politique a son écologie propre, comme condition de possibilité de son existence : le capitalisme lui même est le fruit d’une géo-histoire (Bonneuil), façonné par la mise au travail des vivants (Aspe). L’écologie n’est pas une question politique parmi d’autres, comme on a toujours voulu l’y reléguer, elle matérialise toute politique. Les interventions de Bernard Aspe et de Christophe Bonneuil s’attachent à montrer ce sans quoi le capitalisme n’aurait pu émerger :
l’appropriation et l’exploitation des vivants et de leurs milieux. Ce qui constitue le premier axe de réflexion du cycle "la guerre des écologies

- Introduction générale suivie de l’intervention de Bernard Aspe : « comment refuser la mise au travail de la nature ? » :

- Intervention de Christophe Bonneuil « comment ne pas gouverner les vivants ? » suivie des questions :

Par delà Nature et Culture

Comment l’anthropologie et la préhistoire peuvent-elles nous aider à vivre, imaginer et défendre une autre écologie ?
Le deuxième axe "Par delà Nature et Culture" s’attelle à nos manières de vivre et de concevoir nos relations aux animaux, aux végétaux, aux lieux que nous habitons ou que nous côtoyons. Charles Stepanoff revient sur les origines de la domestication des animaux. Il explore des situations, à différents endroits du monde, où se sont élaborés des relations complexes d’interdépendances entre des humains et des animaux. Faire ce détour par l’histoire profonde pour traiter de ce sujet très tendu aujourd’hui jusqu’au sein des luttes nous donne un autre angle d’attaque que celui qui part du modèle industriel actuel pour appréhender toute relation d’élevage. Les cas
anthropologiques et préhistoriques qu’il met au jour complexifient ce que peut signifier une relation de domestication.

- Intervention de Charles Stepanoff (anthropologue qui a travaillé avec les éleveurs de rennes Tozu en Sibérie, spécialiste de la question de la domestication) suivie des questions.
Pour consulter les images dont il fait référence, voici le lien de son power-point :
https://www.dropbox.com/s/4p9lm4okf9158p2/Domestication.pptx?dl=0